Port de la Hourquette - Mauberné - Port d'Urets (01/08/2009)
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Nous nous retrouvons à 4 ce samedi matin pour une grosse journée de randonnée sur la frontière franco-espagnole :
L'heure matinale ne facilite pas les regroupements.
Le départ se fera en convoi séparé et la jonction n'aura lieu qu'à Eylie.
Tout le monde se prépare sur un parking au milieu des bâtiments abandonnés.
Cette partie d'Eylie a des allures de village fantôme.
A 8H30, nous sommes sur nos montures pour affronter les 1000m de dénivelé jusqu'aux sites d'extraction.
Dès le début, les tout-suspendus sont mis à contribution sur un chemin défoncé et jonché de pierres.
Il nous emmènera devant le spectacle du cirque de la Plagne.
L'entame des premiers lacets permet de retrouver une piste beaucoup plus facile.
L'ascension est rude mais le passage de barrières rocheuses offre quelques replats salutaires.
Nous faisons une pause dans la partie ombragée pour gouter quelques fraises des bois.
La grotte de Cigalère est vite appréciée car la rampe qui suit demande un gros effort.
Après 3H d'ascension et le franchissement des derniers lacets au milieu des gravas, nous arrivons sur le site de la mine.
Un petit ravitaillement en eau est nécessaire car il ne sera pas possible pour la suite du parcours.
Pour s'élever au dessus du refuge, il nous faut pousser les vélos.
Début de la navigation, nous cherchons quelques instants l'orientation de notre trace.
Victor nous laisse continuer le chemin. Sa forme physique et le bruit de son pédalier ne l'invite pas à aller plus loin.
Nous contournons le petit lac de la mine puis nous traversons une petite dépression, celle-ci marque le début de l'ascension au port de la Hourquette.
Chacun trouve sa technique de portage, allant du simple poussage/portage pour fabien
à l'accrochage-sac-à-dos/bâtons pour Philippe.
Cette première portion est physique malgré un chemin très marqué et particulièrement bien balisé.
Après un final dans une partie rocheuse, nous atteignons un replat constitué de dolines au milieu d'une combe.
Le sentier nous permet de rouler de temps à autre. Philippe aperçoit une petite marmotte.
Elle a choisi un terrier dans les rochers en contrebas du chemin.
Nous débutons la 2ème section de portage qui nous conduira à travers les rochers au port de la Hourquette.
Stéphane ouvre le chemin et effraie un troupeau de moutons. Les bêtes n'ont pas d'autres choix que de se précipiter sur Fabien, heureusement stoïque quand il s'en aperçoit.
Il est 13H quand le groupe réduit à 3 atteint le col.
Après une pause à l'abri du vent, nous basculons en Espagne pour réduire notre altitude de 150m.
Le paysage est devenu moins rocailleux et nous roulons désormais à travers un alpage.
L'ascension reprend vite. Elle n'est pas difficile et elle permet à de nombreuses reprises de rouler sur le vélo.
Plus nous nous élevons, plus la vue est saisissante sur le plateau du Pas Estreth, les mines de Liat et ses étangs.
Nous croiserons quelques moutons dans ce paradis de l'estive.
Arrivé au pied du Mauberné, nous nous arrêtons derrière un éperon rocheux pour nous protéger du vent.
Il est 14H, il est temps d'entamer le déjeuner.
Tous ceux qui nous ont précédés en ce lieu n'ont pu résister à la tentation de gravir le pic.
Sitôt le repas englouti, nous laissons les montures à l'écart du chemin pour un aller-retour sur ce belvédère.
Au sommet, le panorama est magnifique, seule la partie nord-ouest est un peu occulté par les sommets avoisinants.
Rapide descente du sommet pour retrouver nos VTTs, il nous reste à faire la jonction avec le port d'Urets.
Arrivé au col, nous surprenons trois personnes dans la construction d'un orri.
Nous nous renseignons sur la présence de cet abri en plein milieu du col, nous aurons droit à la visite des lieux.
Il est déjà 15H et de gros nuages passent rapidement au dessus de nos têtes.
Nous laissons ces forças à leur tâche et nous prenons la direction de l'ultime descente.
Dès le premier virage, nous comprenons que la sente est taillée dans la verticalité.
Il y a suffisamment de place pour rouler, y compris au niveau de la main courante.
La courbure des virages est plutôt réduite. Rien n'est impossible dans ce passage,
seule l'exposition au vide est impressionnante.
Nous quittons la partie rocheuse, les lacets s'espacent mais le chemin reste pentu et technique.
Les trajectoires hasardeuses se paient assez rapidement, Stéphane et Fabien en feront l'exemple.
Bien secoués, nous atteignons le barrage d'Urets où deux bergers des Pyrénées s’agitent autour d'un troupeau.
Pour ne pas changer, Philippe montre la variante de la journée.
En faisant abstraction du dévers et en acceptant de pousser à nouveau le vélo, c'est envisageable mais ce sera pour une autre fois.
Nous reprenons la descente sur une partie de nouveau difficile. Le décor a changé.
La végétation est plus dense, myrtilles et herbes hautes cachent désormais les pièges.
Stéphane et Fabien exécutent de nouvelles figures.
Pour calmer le jeu, Philippe prend temporairement la tête du groupe.
La combe est de plus en plus étroite, ce qui donne naissance à de jolies cascades.
Un troupeau de bovins nous barre le passage mais Philippe ne se laisse pas impressionner.
Nous arrivons dans une partie en sous-bois très roulante qui marque la fin de la descente.
Cette partie ludique permet de lâcher les freins et de placer quelques dérapages en entrée de virage.
Un énorme tas de gravillons marque la fin de la descente et la jonction avec le parcours du matin.
Il nous reste à suivre le Lez pour retrouver le parking où nous attend Victor.
Sur le chemin du retour, nous ferons un bref arrêt à la brasserie de Seintein pendant que l'orage s'installe dans la vallée.
En résumé, une journée au timing parfait et des paysages pleins la tête.
La descente du port d'Urets reclame de la concentration et une bonne technique.